Les débuts du Parti du peuple démocratique syrien remontent à 1924, année de la création du « Parti du peuple libanais », devenu par la suite le « Parti communiste de Syrie et du Liban ». Son troisième congrès, tenu en 1969, fut un évènement primordial dans son histoire. Les conclusions qu’il avait dégagées et mises en perspective, sur le plan intellectuel, politique, et organisationnel, déclenchèrent un processus d’innovation révolutionnaire au sein du parti.
Le quatrième congrès du Parti communiste syrien, tenu en 1974, marqua le début de sa rupture avec le mouvement communiste mondial orthodoxe. Son cinquième congrès, organisé en 1978, consacra son indépendance qui se manifesta dans son approche démocratique sur le plan syrien, ses thèses nationalistes sur le plan arabe, et son positionnement social-démocrate sur le plan international. Ce congrès, dont le slogan était « les vrais socialistes sont ceux qui luttent pour la démocratie », soulignait l’ambition du Parti communiste syrien d’allier socialisme et démocratie.
Depuis le milieu des années 1970, le Parti communiste syrien milite au sein de l’opposition contre le régime répressif, despotique, et totalitaire, en s’efforçant de réaliser un changement démocratique dans la vie du pays. C’est pour cela que de nombreux membres du parti ont passé le dernier quart du vingtième siècle dans des prisons et des cachots de torture (où plusieurs sont tombés martyrs), dans la clandestinité, ou en exil forcé.
En 2005, le Parti a tenu son sixième congrès où il a changé de nom pour devenir le « Parti du peuple démocratique syrien », en annonçant son renoncement au communisme complètement et définitivement et en faisant de la social-démocratie son objectif, sa méthode de travail, et son moyen de lutte pour le changement au niveau de la Syrie, du monde arabe, et de l’humanité tout entière.
Le parti œuvre pour établir et pérenniser un régime politique fondé sur les principes de la démocratie et de l’égalité entre les hommes, liés par une fraternité de valeurs et de quintessence. Il est convaincu que le régime démocratique nous mettra en position de réaliser le développement universel, de préserver l’environnement, et de protéger les faibles et les marginalisés contre les forces de la mondialisation sauvage qui sévit dans notre monde contemporain.
Le Parti a des organisations et des comités dans tous les départements syriens, et des unités organisationnelles hors de Syrie dans 18 États, dans le monde arabe et ailleurs. Il a participé à la création d’alliances politiques de l’opposition telles que le « Rassemblement national démocratique en Syrie » de 1979, et la «Déclaration de Damas pour le changement national démocratique » de 2005.
Les membres du Parti du peuple démocratique syrien se sont engagés dans les activités de la révolution depuis 2011. Nombreux sont tombés martyrs ou ont été blessés. Nombre de ses dirigeants et cadres croupissent dans les geôles du régime. Le Parti agit au sein des formations politiques de la révolution telles que le « Conseil national syrien » et, par le truchement de celui-ci, la « Coalition nationale des forces de la révolution et de l’opposition syrienne ».
Le Parti œuvre pour que la Syrie soit une patrie de liberté pour tous ses enfants. Il adhère aux droits de l’homme, tels qu’ils sont exprimés dans la Charte internationale des droits de l’homme, et défend ces droits sans relâche. Il lutte pour consacrer la notion de citoyenneté dans le cadre d’un État citoyen, et pour la réalisation de l’égalité complète entre les citoyens et l’élimination de la discrimination entre eux fondée sur des critères liés au sexe, à la religion, à la confession, à la race, à l’appartenance ethnique, ou à l’origine sociale.
Le Parti du peuple démocratique syrien s’allie avec le monde de la connaissance, de la créativité, du travail et des valeurs qui y sont associées. Croyant au socialisme, il agit pour y amener la société avec la démocratie comme moyen et condition constante, et le respect de la liberté comme exigence première.
Les membres du parti basent leur action sur le fait qu’ils sont les apôtres du changement pour un monde nouveau, plus sûr et plus juste, où les peuples jouissent de la paix et de la stabilité, en privilégiant la coopération pragmatique, efficace et sincère avec tous les partis et les entités politiques et sociales qui œuvrent pour la démocratie au niveau régional et international.